Madame, Monsieur,

La crise économique et sociale n’est pas une fatalité, elle est la conséquence de choix politiques faits délibérément par nos dirigeants depuis des années.

Elle est l’expression de la faillite d’un système capitaliste et productiviste. L’accaparement des richesses par une poignée de privilégiés ainsi que l’exploitation sans limite des ressources naturelles à la recherche de profits immédiats nous mènent à la catastrophe. Nous traversons une crise économique, sociale, écologique et démocratique qui risque de tout emporter si nous ne changeons pas radicalement de cap.

Sous prétexte de crise et de mondialisation on nous demande de consentir à l’explosion des inégalités, de la précarité, de la pauvreté. On nous demande d’ignorer la catastrophe écologique et de nous soumettre à la concurrence libre et non faussée dans une Europe où la démocratie s’efface et la finance triomphe.

L’austérité libérale s’impose à nous comme une fatalité, sans alternative, sans que nous ayons notre mot à dire.

 J’ai 35 ans et suis issu d’une famille ouvrière. Je garde en moi l’héritage de la Révolution française, 1848, la Commune de Paris, le Front Populaire, la Résistance. Nous venons de là ! C’est-à-dire de ce que la France a fait de meilleur et qui est connu dans le monde pour cela.

Or, j’assiste à l’effondrement de ce qui pour moi était la promesse d’un monde meilleur pour nos enfants : la République laïque, démocratique et sociale.

Je n’accepte pas cette soumission imposée par le capital financier car une autre politique est possible. Une politique qui place au cœur de son action la satisfaction des besoins sociaux et la protection de l’environnement.

 Militant syndical, j’ai activement milité en 2005 pour le non au Traité Constitutionnel Européen.

Or, la trahison que constitue l’adoption du traité de Lisbonne deux ans plus tard avec la complicité du PS, m’a convaincu que désormais il fallait s’impliquer dans le combat politique pour peser à gauche d’un PS désormais convaincu par les économies de marché, un PS incapable de s’opposer à la finance et incapable de mener le combat en faveur d’un autre partage des richesses.

J’ai donc logiquement rejoint en 2009 le Parti de Gauche créé par Jean-Luc Mélenchon, afin de construire avec les militants du Front de Gauche un projet qui permette à la gauche d’être à la hauteur de ses responsabilités.

 Investi par les camarades du Parti de Gauche pour représenter le Front de Gauche dans la 1ère circonscription de l’Ain, j’aurai l’honneur de défendre les idées républicaines, altermondialistes et  écologistes lors des élections législatives de juin prochain. Je porterai avec vous, notre exigence d’un monde plus solidaire, d’une société  qui place l’humain au cœur de ses préoccupations.

 Face à cette droite sarkozyste conservatrice et antisociale incarnée dans notre circonscription par le député sortant Xavier Breton, il faut opposer une gauche combative et rassemblée.

Cette gauche, c’est le Front de Gauche.

Nous voulons que la volonté inflexible de résister à la finance devienne majoritaire à gauche et dans le pays. C’est la condition pour qu’un gouvernement de gauche face du bon travail, c’est la condition pour battre durablement Sarkozy, la droite et l’extrême droite.

Ensemble, nous devons faire renaître l’espoir chez les résignés et les abstentionnistes, impulser la révolution citoyenne nécessaire à l’application de notre programme de rupture avec le capitalisme et le productivisme.

C’est le sens de ma candidature.

 Nous sommes dans un moment clé où seule l’implication populaire peut inverser le cours des choses. Des révolutions se développent sur plusieurs continents, en Amérique latine, dans les pays arabes. Des jeunesses se lèvent, indignées. Alors nous aussi, faisons place au peuple. Les élections présidentielles et législatives doivent être pour nous tous l’occasion de rentrer en résistance et de commencer le premier acte de cette révolution citoyenne.

 Je lance donc un appel à tous nos camarades et amis, citoyens engagés de la gauche sociale et écologiste, associatifs, syndicalistes, acteurs du mouvement social mais aussi déçus de la politique, à rejoindre notre combat.

Il est temps de faire de la politique autrement, de prendre en compte les aspirations populaires, de restaurer la confiance des citoyens dans la démocratie et l’action collective.

A nous de convaincre que nous, on peut !

Sébastien Boileau

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