QUI DIT QUE L’ALLEMAGNE EST UN MODELE A SUIVRE ?

Politique allemande dénoncéeDiscours de la députée allemande Sahra Wagenknecht, vice-présidente de Die Linke, au Bundestag (le Parlement allemand), le 19 mars 2015. Elle y critique la politique étrangère de Madame Merkel à l’égard de la Russie et son alignement sur les intérêts de l’OTAN et des États-Unis d’Amérique. Date de publication  sur DAILYMOTION : 13/04/2015 – Durée : 13:52
https://www.dailymotion.com/video/x2mjl5x_une-deputee-allemande-die-linke-demonte-la-politique-de-merkel_news?start=5

Laïcité, quelques éléments pour débattre: nous avons lu…

une lettre ouverte aux élus de Henri Pena-Ruiz, dont voici des extraits:

téléchargementLa laïcité va mal. Ancien membre de la Commission Stasi sur l’application du principe de laïcité dans la République, je ne peux garder le silence. Naguère, la droite au pouvoir la malmenait par la bouche de Monsieur Sarkozy. Aujourd’hui certains élus de gauche ne la traitent pas mieux. Tout se passe comme si les vrais ennemis de la laïcité et ses faux amis semblaient d’accord pour l’encenser en principe et la violer en pratique. Halte à la duplicité. Inventaire.

D’abord un vocabulaire polémique brouille les choses à loisir. Il est trop facile, par exemple, d’inventer une opposition artificielle entre la laïcité dite “ouverte” et la laïcité dite “de combat”. La première expression est usuelle chez les adversaires de la laïcité qui insinuent ainsi que la laïcité tout court serait fermée. Une calomnie travestie en signe d’ouverture. La seconde est fréquente chez ceux qui par électoralisme refusent de défendre la laïcité et en édulcorent le sens. Une trahison déguisée en réalisme. Un tel vocabulaire est d’ailleurs absurde. Parle-t-on de la « liberté ouverte » ou des « droits humains de combat » ? Bref, on adjective la laïcité soit parce qu’on en rejette les exigences soit parce qu’on manque de courage politique pour les faire valoir. Les vrais ennemis de la laïcité rêvent de rétablir les privilèges publics des religions: c’est ce qu’ils appellent “laïcité ouverte”. Ils parlent de “liberté religieuse” plus que de liberté de conscience. Faudra-t-il parler aussi de “liberté athée”? Ses faux amis répugnent à la défendre par peur de perdre des voix et inventent l’expression polémique “laïcité de combat” pour qualifier une telle défense. C’est ce qui ouvre tout grand un chemin à une contrefaçon de laïcité par la droite extrême. Celle-ci feint de défendre la laïcité alors qu’elle la caricature en la tournant contre un groupe particulier de citoyennes et de citoyens. Ce qui est alors en jeu, c’est une conception discriminatoire travestie en laïcité. Tout le contraire de celle-ci.

Un premier exemple d’attaque contre la laïcité par la droite puis de refus de la défendre par la gauche au pouvoir. Comme on sait, la loi Carle votée sous la présidence de Monsieur Sarkozy met à la charge des communes la scolarisation d’enfants dans des écoles privées de communes voisines. Quand les laïques contestent cette loi et en demandent l’abrogation, les vrais ennemis et les faux amis de la laïcité, tout uniment, les accusent de vouloir rallumer la guerre scolaire ! Une accusation ridicule qui dissimule mal la volonté de faire entériner une violation de la laïcité. Aujourd’hui, que fait le gouvernement dit socialiste contre cet héritage de l’ère antérieure qui renforce les privilèges des écoles privées religieuses, affranchies de surcroît de l’obligation d’appliquer la réforme des rythmes scolaires ? Rien. C’est triste.

Pire. Monsieur Peillon, précédent ministre de l’Education Nationale, a rédigé une charte de la laïcité. Mais il a étendu le financement public des activités périscolaires aux écoles privées, alors que la Loi Debré ne le prévoyait que pour les disciplines d’enseignement. Comprenne qui pourra. A Paris, tout en s’affirmant fidèle à la laïcité, la mairie continue à subventionner des crèches confessionnelles et des fêtes religieuses comme celle qui a été organisée l’été dernier pour le ramadan. Ainsi des contribuables athées ou agnostiques sont obligés de subventionner à hauteur de 70 000 euros une fête religieuse. A quand une grande fête de l’humanisme athée financée sur fonds publics, à Paris et ailleurs ? Invoquer la culture, en l’occurrence, est peu rigoureux et néfaste. Confondre la culture arabe et le culte musulman c’est offrir un cadeau inespéré aux extrémistes religieux qui persécutent les arabes athées, accusés de “trahir leur culture”. […] Je rêve d’une sixième république où les professions de foi des élus seraient le cas échéant opposables à leur pratique effective. La laïcité reprendrait quelques couleurs, et la justice sociale aussi. La vie politique cesserait d’inspirer le dégoût aux citoyens qui pensent que les principes sont faits pour être appliqués. On va m’objecter le pragmatisme, invocation sempiternelle des élus qui trahissent. Mais concrètement le devoir des élus n’est pas d’encourager par des fonds publics les manifestations communautaristes. Il est de rappeler à tous leurs administrés que leur humanité ne se réduit pas à leur appartenance à une religion, qu’ils sont hommes et citoyens avant d’être musulmans ou catholiques. Des citoyens porteurs de volonté générale, c’est-à-dire d’une faculté de vouloir ce qui vaut pour tous et non ce qui ne vaut que pour eux seuls. Mesdames et messieurs les élus, mettez votre pratique en accord avec les principes que vous prétendez défendre ! Pour lutter efficacement contre les communautarismes religieux et leurs dangereuses dérives, cessez d’encourager les revendications particularistes. Les élus politiques, porteurs des principes et des lois de la République, sont comme le disait Victor Hugo les « instituteurs du peuple ».

Une politique républicaine doit viser le seul intérêt général, commun à tous. Dans cet esprit, il faut consacrer l’argent public aux seuls services d’intérêt général. Et montrer ainsi que la République ne se contente pas de proclamer l’universalisme, mais lui donne concrètement chair et vie. L’instruction et la culture, l’accès aux soins, le logement social, sont d’intérêt commun aux divers croyants et aux athées. Ils sont de portée universelle. Pas la religion, ni d’ailleurs l’athéisme, options spirituelles particulières, à traiter comme telles si le mot république a encore un sens. Le deuxième article de la Loi du 9 Décembre 1905 est clair: “La République ne reconnaît, ne salarie, ni ne subventionne aucun culte”.

[…]
Un autre exemple. Dans une déclaration à l’Observatoire de la laïcité, Madame Vallaud-Belkacem, Ministre de l’Education nationale, vient de permettre aux accompagnantes scolaires, au passage limités aux seules « mamans », de porter un signe religieux dans l’exercice de leur fonction. La laïcité implique l’égalité des droits des divers croyants et des athées. En toute logique, un(e) accompagnant(e) athée aura donc également le droit de porter un tee-shirt stipulant « Dieu n’existe pas ». Si on ne lui accorde pas ce droit, en soutenant que ce serait du prosélytisme, on fait deux poids deux mesures. Etrange interprétation de la laïcité, réduite à un égal traitement des seules religions et non de toutes les convictions. Pourquoi les athées n’auraient-ils pas le droit de mettre en avant leur choix spirituel, comme des croyants le font? Au nom de quoi une telle discrimination ? Par ailleurs Madame Vallaud-Belkacem réitère l’erreur qu’avait dû corriger la commission Stasi en proposant la Loi de 2004. En refusant de définir une même règle pour tous les établissements scolaires, conformément à l’indivisibilité de la République, elle dessaisit la laïcité de son statut de principe constitutionnel dans la hiérarchie des normes, et l’abandonne à la diversité des rapports de force locaux. Ce n’est pas la meilleure façon de la défendre.

Approfondissons cet exemple. Une conduite à prétention civique ou éthique doit pouvoir s’universaliser pour être recevable. Concrètement, une mère de famille musulmane ou catholique accepterait-elle que son enfant soit accompagné en voyage scolaire par un athée portant un tee-shirt mentionnant son choix spirituel athée ? Non sans doute. Un enfant de famille athée ne peut davantage être accompagné par une mère voilée ou un père coiffé d’une kipa. Car enfin un voyage scolaire n’est pas une sortie touristique. Le régime des libertés qui prévaut dans la société civile ne saurait donc être étendu à l’école, ni aux activités scolaires, qui concernent des élèves mineurs soumis à l’instruction obligatoire. Un voyage scolaire, c’est encore l’école, et d’ailleurs en cas d’accident c’est l’Education Nationale qui assure. L’obligation de réserve des enseignants, des conseillers d’éducation, doit donc valoir également pour les personnes qui sont volontaires pour accompagner des voyages scolaires. Parler de « mamans » (pourquoi pas de « papas » ?) c’est mettre en avant le rapport familial parent-enfant. Mais celui-ci ne vaut comme tel que pour l’enfant de l’accompagnant. Pour tous les autres, enfants-élèves, il ne saurait valoir, et la “maman” ou le “papa” n’est perçu(e) que comme accompagnant scolaire. C’est donc le rapport accompagnants scolaires-élèves qui est en jeu, et non le rapport enfant-maman. Recentrons nous sur la fonction remplie et le régime de droit qu’elle requiert au lieu de brouiller les pistes par une présentation compassionnelle. Cette neutralité n’a rien d’arbitraire: elle promeut le minimum de distance à soi qui conduit à respecter le droit pour d’autres personnes d’avoir des convictions différentes. La laïcité se définit par une exigence et pas seulement par un droit. C’est pourquoi elle est un levier d’émancipation. Tout adulte encadrant une activité scolaire doit comprendre que l’élève n’est plus seulement l’enfant. Une deuxième vie s’ouvre à lui, qui ne nie pas la première mais la dépasse. Un élève, c’est un être qui s’élève. Mettre en avant ce qui unit plutôt que ce qui divise est alors essentiel. Toute personne volontaire pour accompagner une activité scolaire peut le comprendre sans avoir à se sentir blessée ou niée. La concorde est plus sûrement assurée par une telle retenue que par une manifestation spontanée de la religion ou de l’athéisme, surtout en présence de jeunes gens influençables. Et qu’on ne dise pas qu’en cas d’exigence de neutralité vestimentaire une seule religion serait stigmatisée, puisque la déontologie laïque proscrirait aussi bien la croix charismatique, la kipa, le voile, et le fameux tee-shirt de l’athée.

[…]
Henri Pena Ruiz,

Ancien membre de la commission Stasi sur l’application du principe de laïcité
Dernier ouvrage paru : Dictionnaire amoureux de la laïcité (Editions Plon)
Prix de l’initiative laïque 2014 et Prix national de la laïcité 2014.

Le texte complet de cette lettre ouverte  PENA-RUIZ-01-12-2014

Des nouvelles réjouissantes du mouvement pour la 6ème république

Elise Lowy, membre du Conseil exécutif et Conseillère régionale de Basse-Normandie, Jérôme Gleyzes, Conseiller de Paris, Michel Bock et Julien Bayou, Conseillers régionaux IDF, rejoignent le comité d’initiative du M6R.

Ce comité provisoire s’organise autour de personnalités intellectuelles, syndicales et politiques pour mettre en place et animer le site m6r.fr et la plateforme citoyenne qui permettra l’auto-organisation du mouvement.

Réforme territoriale : ça commence bien…

661px-Carte_de_la_France_divisée_en_provinces_et_en_généralités_(Jean-Baptiste_Bourguignon_d'Anville,_1774)_2Voici le communiqué de presse du Groupe du Front de Gauche du Conseil Régional d’Auvergne qui a découvert par voie de presse 10 propositions de MM. Queyranne et Souchon qui anticipent la fusion Rhône Alpes – Auvergne :

« Des annonces creuses pour éviter les vrais débats !

Un article du quotidien La Montagne du 26 novembre nous informe que la co-construction de la future région Rhône-Alpes / Auvergne est désormais bien engagée. Les deux présidents, Jean-Jacques Queyranne et René Souchon prétendent avoir bouclé la première étape de la fusion portant sur l’état des lieux et proposent, pour passer à l’étape suivante, la mise en œuvre de dix mesures amorçant la fusion des deux territoires régionaux. Nous sommes assez surpris de prendre connaissance de ces 10 mesures par voie de presse sans qu’aucun conseiller régional n’ait été associé à leur élaboration. Tout se poursuit, tout se déroule sans débat et sans concertation, reléguant les citoyens au rang de simples spectateurs d’un mauvais film pour l’Auvergne. Sous prétexte que « l’opinion publique attend des actes et de l’efficacité », nous percevons bien que les dossiers évoqués dans l’article de presse ne sont que des  effets d’annonces pour occuper le terrain médiatique.

Certaines propositions, comme celle portant sur le Cancéropôle, relèvent directement des compétences de l’Etat. D’autres projets annoncés auraient pu se construire depuis bien longtemps dans un esprit de coopération avec la mise en œuvre de politiques communes entre les deux régions. A titre d’exemple, la proposition des deux trains directs entre Clermont-Ferrand et Lyon, mettant les deux capitales régionales à deux heures l’une de l’autre, est un dossier en préparation depuis plus d’un an, bien avant l’annonce de la fusion des régions par le Président de la République. Cette proposition, qui correspond bien aux attentes des usagers du chemin de fer, pourrait donc se concrétiser, dans la continuité d’un travail commun entre les Régions Rhône-Alpes et Auvergne et la SNCF, sans forcément passer par la fusion.

Depuis le mois de septembre, les conseillers régionaux auvergnats du Front de gauche organisent ou participent à des réunions publiques sur la réforme territoriale. Partout, du Puy-en-Velay à Vichy, de Cournon-d’Auvergne à Aurillac, nous constatons que nos concitoyens sont très inquiets et interrogatifs quant à la fusion annoncée des deux régions. Beaucoup d’entre eux ont conscience des conséquences négatives qui pourraient rapidement se faire ressentir pour les Auvergnates et les Auvergnats. Et ce sont précisément ces conséquences néfastes qui sont soigneusement occultées par les présidents René Souchon et Jean-Jacques Queyranne lors de leurs interventions. Avec la perte de Clermont-Ferrand au rang de capitale régionale, nous nous dirigerons très rapidement vers l’éloignement des administrations de l’Etat : ARS, Rectorat, INSEE, Préfecture de région…

A l’inverse des logiques libérales défendues par les présidents des Conseils régionaux d’Auvergne et de Rhône-Alpes, les conseillers régionaux Front de gauche continueront de porter l’exigence d’un véritable débat démocratique dans tout le pays. Nous demandons, à l’instar du groupe GDR à l’Assemblée nationale, présidé par André Chassaigne, un grand débat public ainsi que la consultation de notre peuple par référendum sur la réforme territoriale en cours.

Éric Dubourgnoux Président du groupe Front de gauche. »

Les dix propositions, objet du débat : Com de presse JJQ RA Auvergne_261114

Image trouvée sur Wikimedia.org

« Salariés sans frontières » arrive jeudi 16 janvier sur France 5 à… zéro heure dix

Merci à Gislaine GUITTARD pour cette information en provenance de Gilles Balbastre, co-réalisateur des Nouveaux chiens de garde.

En savoir plus : http://www.legrandsoir.info/salaries-sans-frontieres.html

ou sur Médiapart : http://blogs.mediapart.fr/blog/raoul-marc-jennar/140114/apres-les-nouveaux-chiens-de-garde-voici-salaries-sans-frontieres?onglet=commentaires#comment-4343584

Il est visible sur http://www.youtube.com/watch?v=7Itv-PRjhT0

Revue de presse autour des municipales

Ci-dessous quelques articles intéressants en lien avec les municipales

2014-01-10 LE PROGRES p13 BOURG à moins de 40000 habitants
Les listes à Bourg ne devront donc comporter que 39 candidat(e)s au lieu de 43

2014-01-17 FRANCE CULTURE Le blues du maire
http://www.franceculture.fr/emission-le-magazine-de-la-redaction-le-blues-du-maire-2014-01-17 cliquez sur le carré rouge pour écouter l’émission

 

LE MONDE DE LA FINANCE

Pas d’amnistie pour les banques … les citoyens paierons quand même.
Che sarà, sarà … (article 60, devenu 92 de la loi de finances 2014), par Zébu