Les raisons historiques de la construction du Front de gauche

La préparation des élections européennes de 2009 (épisode 4)

Après l’échec des présidentielles de 2007, des municipales et des cantonales de 2008, aucune force politique ne prend réellement son envol à gauche.

Se profilent alors les élections européennes de 2009.

Pour l’heure, le plus grand moment pour la gauche radicale reste la campagne du « NON » au traité constitutionnel de 2005.

Mais ce « NON » ne s’est toujours pas organisé 4 ans après.

Autrement dit, le succès de 2005 n’a été suivi (en réelle nouveauté) que de la candidature antilibérale de José Bové lors des élections présidentielles de 2007.

Les différents groupes de la gauche radicale sont en effet allés en ordre dispersé à l’élection 2007 (comme d’habitude).

En 2007, la somme cumulée des candidats de cette « gauche radicale » atteint 9 % (environ 3,6 millions de voix), bien loin des encourageants 14 % lors élections de 2002 (environ 4 millions de voix).

Ainsi, comment fédérer cette force ? Comment rassembler cette autre gauche, la « vraie » ?

Telle est la problématique depuis 4 ans.

Ainsi, en 2009, une dynamique nouvelle naît pour les élections européennes.

Le Parti de gauche est créé. Il une sorte d’appendice du parti socialiste au départ, car le PG agglomère originellement des élus socialistes et écologistes. Très vite, les militants du PG appellent à la fondation d’un Front de gauche pour les élections européennes de 2009.

Le sénateur J-L Mélenchon quitte le groupe socialiste pour rejoindre le groupe communiste, républicain et citoyen au Sénat. La mécanique s’enclenche : il est rejoint par le PCF et par la Gauche unitaire animée notamment par Christian Picquet (ancien dirigeant trotskiste), qui a traversé différents groupes d’extrême gauche avant d’intégrer la direction de la LCR. Il avait été mis à l’écart lors de la fondation du NPA.

C’est la première phase de la dynamique unitaire qui s’enclenche pour les élections européennes de 2009 : le Front de gauche est (enfin) capable de rassembler plusieurs courants de la gauche radicale.

Pendant ce temps, le NPA (nouveau parti anticapitaliste) d’Olivier Besancenot, connaît une première crise de croissance et il est vite miné par des tensions internes, des logiques contradictoires et la tentation du repli sur soi, à l’instar du Parti Lutte Ouvrière.

Le Front de Gauche naît donc d’une entente de raison entre M-G Buffet (PCF) et J-L Mélenchon (PG). Dès le début, le PG a pourtant une épine dans le pied : il manque d’image propre, confondu qu’il est avec…le Front de gauche plutôt sous contrôle du PCF de M-G Buffet. Mais, le Front de Gauche est ainsi lancé à un moment opportun puisque le nouveau mode de scrutin de l’élection européenne ne nécessite pas une tête de liste nationale.

J-L Mélenchon est alors parachuté en Midi-Pyrénées…

 

Be Sociable, Share!

Commentaires

Laisser une Réponse