COMPTE RENDU DE L’ASSEMBLÉE CITOYENNE DU JEUDI 29 NOVEMBRE

Ancienne maison des syndicats de Bourg en Bresse

 

Jeudi 29 novembre s’est tenue à Bourg-en-Bresse la première assemblée citoyenne depuis l’élection du nouveau président de la République, François Hollande.

Une cinquantaine de personnes a répondu à l’invitation lancée par le Front de Gauche.

Des militants  associatifs, des syndicalistes, des citoyens, sont venus échanger sur le thème de l’emploi.

Cette soirée était animée par Nicolas Marchand, membre du Conseil National et du collectif d’actions et de propositions pour l’emploi et l’industrie du PCF, Philippe Lerda du Parti de Gauche et Noëlle Favier du PCF.

La soirée a débuté par l’intervention des syndicalistes présents :

 Cyrille Benoît, représentant de la Fédération SOLIDAIRES des finances publiques de l’Ain, fait le point sur la fusion des services contrôle et recouvrement source de suppression d’emplois.
Toutes les catégories de personnel ne sont pas touchées, on supprime les petites mains et on augmente le volume de cadres supérieurs A+.
Les conséquences sont catastrophiques en termes d’égalité entre les citoyens, le maillage du service public se défait.
Face à cette casse, et pour protester contre ces suppressions de postes, les agents ont fait grève mardi 27 novembre.

  « Il est temps d’agir au niveau européen pour enfin harmoniser la fiscalité entre les états et ainsi mettre un terme au dumping fiscal synonyme de disparition de nombreux services publics », conclut l’intervenant.

 

Fabrice Canet, délégué CGT Pôle Emploi a ensuite fait un état des lieux du chômage dans notre département : 35 000 personnes sont à la recherche d’un emploi, dont un tiers ne touche aucune indemnisation.

Il est bien loin « le mythe du chômeur qui profite des allocations…»

Pour créer de l’emploi il faut créer de la richesse. Seules l’agriculture et la pêche, la construction et l’industrie génèrent de la richesse rendant ainsi ensuite possible la création d’emplois dans le secteur tertiaire et les services publics.

C’est un cercle vertueux. Il faut donc mettre en place une véritable politique industrielle au service de l’emploi et de la transition écologique. Il faut engager la transition économique de la plasturgie en lui permettant de s’adapter aux nouvelles normes. L’isolation des bâtiments est un domaine très porteur pour le secteur.

Cette transition doit se faire avec les salariés en leur permettant de s’adapter par la formation. Il faut aussi agir sur les droits des salariés.

Mettre en place la transférabilité des droits, ils doivent être attachés à la personne et non aux entreprises. C’est de cette façon que l’on peut changer les rapports sociaux.

Michel Allombert, militant CGT à ERDF nous rappelle ensuite l’importance du secteur de l’énergie et notamment le rôle des industries énergétiques.

Depuis l’ouverture du capital en 2006, le gaz a augmenté de 60% !

Les services diminuent, les entreprises sont pénalisées.

Ces augmentations n’ont aucune justification sinon d’enrichir les actionnaires.

Il y a moins de recherche et d’entretien. Les incidents sont en augmentation !

On en arrive à des situations aberrantes où on brûle du gaz pour maintenir des prix élevés.

La spéculation et l’obsession du profit sont incompatibles avec un secteur aussi sensible.

L’énergie est notre bien commun, il faut un pôle public de l’énergie.

Intervient ensuite Nicolas Marchand. Il insiste sur la gravité de la situation de l’emploi. C’est une question à la fois sociale et politique.

Le chômage favorise la division des salariés et développe un sentiment d’impuissance.

Hollande nous dit d’attendre fin 2013 pour voir la courbe du chômage s’inverser. Non, le coût du travail n’est pas un problème d’ailleurs bien que l’on verse deux fois plus d’argent au capital qu’aux salaires, personne ne parle du coût du capital.

Les nouvelles technologies sont utilisées pour supprimer des emplois et non pas pour améliorer les conditions de travail.

Il faut permettre aux états d’emprunter directement auprès de la Banque Centrale Européenne afin de relancer l’appareil industriel.

Il faut tourner le dos à l’austérité et arrêter de financer les banques privées !

Par la suite le débat s’est engagé entre les participants.

D’autres syndicalistes et militants associatifs ont pris la parole tour à tour pour dénoncer la politique austéritaire de François Hollande et l’impasse du système capitaliste.

Ces citoyens engagés ont également proposé des solutions :

Il nous faut mener une réflexion sur les richesses que nous produisons et se demander comment elle est produite. Est-ce écologiquement soutenable ?

Un autre participant intervient : Il faut arrêter de parler le langage du capital (emploi vs travail). Il n’y a que le travail qui crée de la valeur ajoutée, il faut nous réapproprier celle-ci et redonner aux salariés la conscience qu’ils sont producteurs de cette valeur. Il faut nous débarrasser de la propriété et du crédit lucratifs. Et nous pouvons imaginer une cotisation pour les investissements.

Des pistes sur le nécessaire rapport de force à établir pour infléchir la politique sociale libérale du PS ont été évoquées.

Pour que les lignes bougent et que ce pouvoir se rappelle qu’il a été élu aussi grâce aux 4 millions de voix du Front de Gauche, il nous faut travailler à mobiliser et à proposer.

Ce sont les deux axes de travail que se donne le Front de Gauche.

 

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