Quand Ambérieu se penche sur les transports (ce que vous ne lirez pas dans le Progrès)

Quelle politique des transports voulons-nous ?

C’est la question qui était mise en débat en Assemblée Citoyenne, le 17 février à Ambérieu, autour de notre candidate Mylène Ferri. Les échanges se sont ouverts sur la situation de la SNCF, le ferroviaire étant une préoccupation majeure des habitants de la cité cheminote. Outre la forte implantation historique de l’entreprise dans leur ville, les ambarrois sont en effet les premiers à constater que la SNCF n’est plus en capacité, aujourd’hui, d’assurer convenablement le transport des biens et des personnes : ligne TER dégradée, absence de vision pour le Fret, projet de Contournement de l’Agglomération Lyonnaise (CFAL) menée à la petite semaine etc.

Bernard Rouvière, élu au Comité Central d’Entreprise, nous a ainsi brossé le profil économique de la SNCF. Ceux qui croyaient encore en l’existence d’un unique Établissement public ont découvert une toute autre réalité : un holding de 950 entreprise, qui se restructure au pas de course pour que chacune de ses branches et filiales rentre indépendamment des autres dans une « zone de rêve » économique : moins d’investissements et de coûts, plus de profit.

Patricia Medevielle, cheminote et syndicaliste, a éclairé les conséquences pour les salariés de cette organisation et de cette course à la productivité. Elle nous a ainsi dit comment la coopération entre les services était désormais interdite, et ce que cela représente en termes de perte de sens au travail. Moins de moyens, isolement dans une activité déconnecté du reste, politique du chiffre… les cheminots en bavent et ne peuvent même plus compter sur la protection du statut. Voilà qui pourrait très vite avoir des impacts sur la sécurité des circulations…

Antoine Fatiga, conseiller régional Front de Gauche en charge des transports, a ensuite élargi le débat en nous donnant les chiffres clefs de la politique des transports. Dans les échanges qu’il a eus avec la salle, il est vite apparu que transports et aménagement du territoire sont intimement liés. Des questions essentielles ont ainsi été mise en discussion : qui doit financer le transport des salariés, comment la gratuité des déplacements locaux est-elle possible, quel intermodalité ? Etc.
Le consensus se fait aisément sur la nécessité de repenser à long terme nos lieux de vie (et de ne plus déconnecter l’endroit où l’on vit de celui où l’on travaille, consomme, etc.), il se fait tout aussi aisément sur celle de mener des actions court terme.

L’expert Front de Gauche des transports, Daniel Blache (PCF), a ainsi pu commencer à montrer comment notre programme prend en considération tous ces aspects : mise en place d’un pôle des transports collectifs facilitant leur accès à tous, abrogation des mesures de libéralisation du rail, fiscalité, re-nationalisation des autoroutes afin d’investir les bénéfices dans le développement des transports plus propres, gratuité des transports de proximité, planification écologique : un de nos objectifs sera par exemple que tous les camions transitant entre la Belgique et l’Espagne le fasse sur des trains. Notre batterie de propositions pour relocaliser l’économie participe également du débat.

Au moment de conclure les échanges, notre candidate Mylène Ferri ne pouvait que se féliciter de leur richesse. Plus que jamais, nos Assemblées Citoyennes montrent que les citoyens, lorsqu’ils prennent les questions main, savent apporter des réponses concrètes.

Ce 17 février à Ambérieu, on mesurait à quel point il est temps de faire « place au peuple » !

 

– B. Jacquier

 

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